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Porto

Le Capitaine et l'équipage vous remercie de nous suivre sur ce blog, voici donc le récit de notre traversée du Golfe de Gascogne.
Après 4 jours de pluie et après avoir fait un ultime briefing météo avec un spécialiste « Golfe de Gascogne » de Météo Consult, on lâche enfin les amarres ce lundi 24 juillet à 13 heures.
450 Miles de navigation, arrivée prévue le vendredi 28 juillet (96 heures)
Le golfe de Gascogne est emprunté par des milliers de cargo, ils utilisent une route maritime directe, « un rail », qui part du Cabo Finistere, la pointe extrême Ouest de l’Europe située en Galice au nord de l’Espagne et Ouessant.
Voici le genre de cargo que nous croisons régulièrement; ils font près de 400 mètres de long soit 24 fois  plus que le voilier
Le Maersk Ensenada, 366 mètres de long, croisé au large du cabo Finistère

Deux routes sont donc possibles pour nous, soit on reste à l’intérieur du rail, soit on traverse le rail et on passe au large des côtes espagnoles. On choisi la seconde option, plus longue, mais plus sécurisante, pour l’approche du cabo Finistere, où les courants sont très forts, et où il y a aussi de nombreux bateaux de pêche espagnols.  

Voici ce que nous voyons sur nos écrans de navigation.
Le voilier est le petit triangle noir.
La ligne noire à gauche est la route prévue depuis le départ de Camaret
La ligne rouge est la ligne corrigée pour nous amener au point choisi
Les deux autres lignes noires délimitent le "rail". A gauche, les cargos qui descendent du nord au sud de l'Europe, à droite ceux qui vont vers le nord.
Pour identifier un bateau, on sélectionne le cargo que l'on veut, son nom apparait
Ensuite, toutes ses données techniques:
- sa distance par rapport au voilier (4,80 Miles)
- son cap (211)
- sa vitesse = 11,7 soit dans ce cas 3 fois notre vitesse; d'habitude, il font du 22 noeuds, ces géants des mers sont donc très rapidement sur nous, il faut donc être très vigilant



Cap sur l’île de Sein que l’on passe vers 18h00, on plonge alors dans le Gascogne avec un bon vent, dans une mer agitée et une houle courte et croisée ; on file à du 9 nœuds.
Petit souci, l’éolienne, source très utile pour la production d’électricité s’est mise en mode sécurité et ne produit plus; ce qui nous oblige à utiliser régulièrement le moteur pour recharger les batteries. Ce n’est qu’à Porto que l’on fixe le problème, un simple interrupteur de quelques euros était défectueux.

Après 24 heures en mer, on a déjà fait 150 miles soit 1/3 du trajet. Mathématiquement donc plus que 2 jours de navigation. Eh bien non, la météo s’en mêle, le vent est faible et quasiment plein pif, il bruine régulièrement, les quarts de nuit dans le cockpit sont humides.

Jeudi, enfin, grand beau temps, mais vent toujours faible, la nuit, le vent est quasi nul, on avance à du 2 nœuds, mais le spectacle est grandiose, un couché de lune fabuleux, des milliards d’étoiles, des dizaines d’étoiles filantes et une mer digne des grands océans, une grande et longue houle apaisante.
Le capitaine durant sa séance de fitness
Vendredi, vent toujours très modéré, on se prépare pour une 5ème nuit à bord.
A minuit, le vent tombe complètement, on ne sait rejoindre Porto qu’avec l’aide du moteur. Un brouillard épais se forme, on réduit encore la vitesse pour éviter in extremis les casiers de pêche et certains bateaux non pourvus de système électronique de navigation (AIS). Pour la première fois, nous nous aidons du radar.
Arrivée à Porto samedi 29 juillet dans une véritable purée de pois après 118 heures de navigation.  

Etant donné que prochainement le capitaine devrait devenir grand-père pour la première fois, le bateau va rester à Porto jusqu'au début du mois de septembre. L'équipage rentre à Bruxelles mercredi.





2 commentaires:

  1. Bravo à tout l'équipage.
    Gardez des forces pour le BBQ de samedi chez Fayot.
    A l'abordage !!!

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  2. Félicitations aux futurs grands-parents, et bon repos.
    Christian

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